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Joseph de Marie-Hélène LAFON

Publié le par Emma

Joseph de Marie-Hélène LAFON

Quatrième de couverture :

Joseph est un doux. Joseph n'est pas triste, du tout. Joseph existe par son corps, par ses gestes, par son regard ; il est témoin, il est un regardeur, et peut-être un voyeur de la vie des autres, surtout après la boisson, après les cures. Il reste au bord, il s'abstient, il pense des choses à l'abri de sa peau, tranquille, on ne le débusquera pas.

 

Mon ressenti :

Un petit livre que j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir.
Joseph habite le Cantal, il est ouvrier agricole, il a une vie simple. La ferme qui l'emploie lui fourni aussi la chambre, il partage donc sa vie avec ses patrons. Nous découvrons sa vie simple, de travailleur, ses différentes expériences et sa vie en général.
Il est habitué à regarder les gens, le monde qui l'entoure. Joseph nous raconte simplement sa vie faite de petits riens mais aussi d'événements plus importants, les gens qu'il a croisé au détour de ses expériences professionnelles.
Un texte plutôt dense, très peu de chapitres, pas de dialogues, des paragraphes qui s'enchainent et se suivent. Une petite histoire qui nous en raconte beaucoup, un petit livre qui se cale bien entre deux pavés.

 

Joseph - Marie-Hélène LAFON - Libella 2014 - 116 pages.

Publié dans Bien aimé

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Les revenants de Laura KASISCHKE

Publié le par Emma

Les revenants de Laura KASISCHKE

Quatrième de couverture :

Une nuit de pleine lune, Shelly est l'unique témoin d'un accident de voiture dont sont victimes deux jeunes gens. Nicole, projetée par l'impact, baigne dans son sang, et Craig, blessé et en état de choc, est retrouvé errant dans la campagne. C'est du moins ce qu'on peut lire dans les journaux, mais c'est une version que conteste Shelly. Un an après, Craig ne se remet toujours pas. Il ne cesse de voir Nicole partout... Serait-il possible que, trop jeune pour mourir, elle soit revenue ?

 

Mon ressenti :

Comment résumer un tel livre ? Mission très difficile tellement il est dense, fourni, des thèmes multiples.

Un accident de voiture dans lequel Nicole perd la vie, son petit ami Craig survit. Shelly était en voiture derrière, elle a donc tout vu, mais pourquoi personne n'écoute sa version. Elle a beau  voir la police et les journalistes, ce qu'elle a vu est toujours transformé et faux.

Nicole et Craig étaient étudiants,  le récit commence après la mort de Nicole, Craig revient dans cette université ne se souvenant de rien de l'accident et en ayant l'impression de croiser Nicole fréquemment, nous allons alterner entre l'avant accident et l'après. Cette alternance des deux époques va nous amener à comprendre le fonctionnement de cette université, les faux-semblants, la cruauté des personnes, le système qui n'hésite pas à détruire certains professeurs afin de préserver des secrets. Tout cela et bien plus encore, le thème de la mort et certains cours sur le sujet, la sororité qui cache bien des secrets, certains rites.
Une ambiance bien glauque, qui tient en haleine et une envie de comprendre ce qui s'est réellement passé . Une histoire passionnante que j'ai bien eu du mal à lâcher, on veut comprendre et au-delà de la recherche de ce qui s'est réellement passé, nous suivons des étudiants, leur vie de tous les jours dans cette faculté.

J'ai l'impression que tout cela est un peu confus mais il me paraît très difficile de pouvoir évoquer tous les thèmes tellement ce livre est dense. Assez vite, je me suis aperçue qu'il allait être dur à résumer mais que j'allais le lire très vite. Une atmosphère qui plaira tout de suite ou pas.

Il me permet de participer pour la 2ème fois au Challenge pavé de l'été chez Brize.

Les revenants - Laura KASISCHKE - Christian Bourgeois 2011 - 664 pages.

 

Les revenants de Laura KASISCHKE

Publié dans beaucoup aimé

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Il reste la poussière de Sandrine COLLETTE

Publié le par Emma

Il reste la poussière de Sandrine COLLETTE

Quatrième de couverture :

Patagonie. Dans la steppe balayée par des vents glacés, Rafael est le dernier enfant d'une fratrie de quatre garçons. Depuis toujours, il est martyrisé par ses frères aînés. Leur père a disparu. Leur mère ne dit rien, perpétuellement murée dans un silence hostile. Elle mène ses fils et son élevage de bétail d'une main inflexible, écrasant ses rejetons de son indifférence. Alors, incroyablement seul, Rafael se réfugie auprès de son cheval et de son chien. Dans ce monde qui meurt, où les petites fermes sont remplacées par d'immenses domaines, l'espoir semble hors de portée. Et pourtant, un jour, quelque chose va changer. Rafael parviendra-t-il à desserrer l'étau de terreur et de violence qui l'enchaîne à cette famille ?

Mon ressenti :

Quatrième livre de Sandrine Collette que je lis.
Cette fois, nous voilà en Patagonie, une famille, une mère et quatre fils, les aînés sont des jumeaux puis viennent les deux autres dont le petit dernier arrivé alors que le père n'était plus là.

Ce petit dernier, Rafael, va être la tête de turc des autres. Heureusement il va être bon à cheval, il développe une aptitude que n'ont pas les autres, c'est peut-être ce qui va le sauver. Les journées de travail sont déjà difficiles, le père a disparu et la mère ne fait que leur donner des ordres, elle les mène à la baguette, jamais une parole positive, jamais un câlin. Une mère tyrannique d'autant plus que le travail est conséquent, les petites exploitations ont du mal à se maintenir.
J'ai adoré le décor, des vastes étendues en Patagonie, les descriptions, j'y étais, d'autant plus que c'est un endroit qui me fait rêver depuis toujours. Comme les autres, c'est très noir, très dur, une écriture sèche, nerveuse qui rajoute une couche de noirceur si cela est encore possible. Mais comme d'habitude, elle réussi aussi le tour de force de maintenir une tension constante, un intérêt, et ça se lit très vite, en apnée. Une histoire encore très réussie et différente des autres dans un endroit grandiose.

 

Il reste la poussière - Sandrine COLLETTE - Denoël 2016 - 347 pages.

 

Publié dans beaucoup aimé

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Le cercle de Bernard MINIER

Publié le par Emma

Le cercle de Bernard MINIER

Quatrième de couverture :

Pourquoi la mort s'acharne-t-elle sur Marsac, petite ville universitaire du Sud-Ouest ?

Une prof assassinée, un éleveur dévoré par ses propres chiens... et un mail énigmatique, peut-être signé par le plus retors des serial killers.
Confronté dans son enquête à un univers terrifiant de perversité, le commandant Servaz va faire l'apprentissage de la peur, pour lui-même comme pour les siens.

Mon ressenti :

Après Glacé, me voici de retour avec le commandant Servaz.
Marsac, petite ville universitaire, une sorte de Cambridge dans le Sud-Ouest, dans lequel la majeure partie de la ville est étudiante ou professeur.
C'est d'ailleurs à cet endroit que Servaz a effectué ses études car rien ne le prédestinait à devenir commandant. C'est donc un endroit qu'il connaît bien, sa fille y est d'ailleurs à son tour étudiante. Il se retrouve à  venir enquêter suite à l'appel d'une ancienne connaissance sur la mort d'une professeur dans des conditions effroyables.

Voici le début de l'histoire qui s'annonce palpitante, comme pour le précédent, le lecteur est tenu en haleine. Beaucoup d'événements s'enchaînent, pour nous perdre un peu plus, c'est passionnant. On en connaît plus sur le personnage de Servaz, qui s'étoffe avec cette deuxième enquête. Il m'a fallu une semaine pour dévorer cette histoire que j'avais du mal à lâcher.

Un deuxième opus très réussi, je l'ai même trouvé encore plus intéressant que le premier qui me permet de participer au pavé de l'été chez Brize.

 

Le cercle - Bernard MINIER - XO Editions 2012 - 784 pages

Le cercle de Bernard MINIER

Publié dans beaucoup aimé

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Nos âmes la nuit de Kent HARUF

Publié le par Emma

Nos âmes la nuit de Kent HARUF

Quatrième de couverture :

Addie, soixante-quinze ans, veuve depuis des décennies, fait une étrange demande à son voisin, Louis : voudrait-il bien passer de temps à autre la nuit avec elle, simplement pour se parler, se tenir compagnie ? La solitude est parfois si dure... Bientôt, bravant les cancans de la petite ville de Holt où ils vivent depuis toujours, Addie et Louis se retrouvent presque chaque soir.

 

Mon ressenti :

Un livre que j'ai beaucoup vu sur les blogs, un livre vers lequel je ne me serai pas penchée de moi-même.

Addie vit seule maintenant, à 75 ans, elle va, un jour,  sonner chez son voisin pour lui faire une demande un peu spéciale : serait-il d'accord de venir quelquefois dormir chez elle, ben oui lorsqu'on est seul, ce sont les nuits les plus longues et les plus difficiles. Une drôle de proposition que va accepter Louis.

Il va alors venir, le soir après dîner, ils vont boire un verre avant d'aller se coucher pour parler avant de s'endormir, ils vont alors se raconter leur vie, ils ont eu beau habiter dans la même rue, ils ne se fréquentaient pas pour autant. Ils vont se raconter, parler de tout et de rien sur l'oreiller, s'apprivoiser. Ils vont passer de plus en plus de temps ensemble, mais les gens commencent à parler...

J'ai beaucoup aimé cette histoire, ces deux êtres esseulés qui vont se raconter leur vie qui n'a pas toujours été facile, partager des moments mais aussi transmettre par le biais du petit-fils d'Addie. Des bons moments partagés, des moments simples d'une vie. Une belle histoire de personnes, qui nous montre qu'il n'y a pas d'âge pour s'aimer, même si ils arrivent à passer au-dessus du "qu'en dira-t-on", ce n'est pas le cas de leur entourage.

Je ne l'avais jamais lu, je ne le connaissais même pas de nom, il va falloir que j'en découvre au moins un autre de l'auteur.  Une belle histoire que je suis ravie d'avoir découvert grâce aux blogs, les avis de Jérôme et Keisha.

 

Nos âmes la nuit - Kent HARUF - Robert Laffont 2016 - 168 pages.

 

Publié dans Que je n'oublierai pas

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Les impliqués de Zygmunt MILOSZEWSKI

Publié le par Emma

Les impliqués de Zygmunt MILOSZEWSKI

Quatrième de couverture :

Varsovie, 2005. Sous la houlette du docteur Rudzki, quatre patients ont investi l'ancien monastère de la Vierge Marie de Czestochowa. Entre huis clos et jeux de rôles, cette nouvelle méthode de thérapie de groupe, dite "Constellation familiale", ne manque pas d'intensité. Au point qu'un matin, l'un d'entre eux est retrouvé mort au réfectoire, une broche à rôtir plantée dans l'oeil...
Pour le procureur Teodore Szacki, l'expérience est allée trop loin. A moins qu'elle n'ait réveillé un passé enfoui, que la Pologne se tue à essayer d'étouffer...

Mon ressenti :

Dans un monastère a lieu une thérapie de groupe, quatre personnes ; le deuxième jour, le matin, un des participants est retrouvé mort, une broche à rôtir dans l'oeil. Un roman qui commence bien, qui va se dérouler lentement. Pour une fois, ce n'est pas un commissaire ou autre fonctionnaire de police qui va enquêter, mais le procureur Szacki.

J'ai aimé suivre ce procureur, cette thérapie familiale qui tourne mal. Un sujet plutôt original, une enquête qui va se mettre en place et suivre son cours plutôt doucement au début, mais petit à petit au fil de cette histoire les éléments vont se mettre en place et s'accélérer.

J'ai aimé cette ambiance, ce procureur de 36 ans, cette fenêtre  ouverte sur la Pologne et l'état de ce pays à un moment X.  Une particularité intéressante : à chaque début de chapitre, nous avons une page d'actualité, tout ce qui s'est passé dans le pays à cette date.

Du coup, le tout est bien mené, intéressant, un pays assez peu présent dans les polars et qui nous permet d'en connaître plus.

 

Les impliqués - Zygmunt MILOSZEWSKI - Mirobole 2013 - 473 pages.

Publié dans Bien aimé

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Le chemin s'arrêtera là de Pascal DESSAINT

Publié le par Emma

Le chemin s'arrêtera là de Pascal DESSAINT

Quatrième de couverture :

Sur une côte nordiste fantomatique, des hommes survivent au jour le jour, hantés par un passé mortifère. Mais qui sont ces laissés-pour-compte de notre époque, qui semblent camper dans un temps suspendu ? Des êtres qui, derrière l'apparence de normalité qu'ils essayent de préserver, ont été broyés ou souillés, à l'image du pays qu'ils habitent, marqué par les stigmates d'une industrie lourde moribonde et d'une nature qui reprend ses droits, de plus en plus inquiétante.

 

Mon ressenti :

Nous sommes dans le nord, le livre se divise en plusieurs tableaux :  dans un tableau, plusieurs personnages vont s'exprimer pour nous donner un instantanée de leurs vies, leur ressenti, une partie de leur histoire.

Le décor est plutôt glauque, entourés d'éoliennes, à côté d'une écluse,  au milieu des dunes et blockaus, certains ont des maisons plutôt miteuses mais d'autres habitent en caravane, certains ont perdu leur travail et leur occupation est de regarder les bateaux passer, penser à leur vie lorsqu'ils travaillaient car la désindustrialisation de la côte est en partie responsable de ces êtres.

Nous suivons donc plusieurs personnes, des êtres cassés par la vie, un peu perdus, des gens qui n'attendent plus rien de celle-ci, n'ont plus grand chose voire plus rien mais qui continuent à se retrouver, ils ne connaissent que cet endroit où ils ont toujours habité.

Pascal Dessaint a vraiment l'art et la manière de nous raconter ces êtres, de nous plonger dans cette espèce de communauté sordide. Petit à petit, nous y entrons, nous les écoutons, nous sommes avec eux.

J'ai adoré cette histoire, pourtant très noire, il faut que je continue à lire ses livres, d'autant plus que je les ai presque tous dans ma bibliothèque, mon cher et tendre les a quasiment tous. Du coup, je le découvre un peu à l'envers, car c'est le deuxième que je lis, et ce sont plutôt des récents alors qu'il s'est fait connaître avec des policiers qui se déroulaient à Toulouse.

 

Le chemin s'arrêtera là - Pascal DESSAINT - Editions Payot et Rivages 2015 - 255 pages.

 

 

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Du vide plein les yeux de Jérémie GUEZ

Publié le par Emma

Du vide plein les yeux de Jérémie GUEZ

Quatrième de couverture :

Après un séjour en prison et des années de galère, Idir s'est improvisé détective privé. Sa clientèle : la grande bourgeoisie. Ses missions : suivre des épouses infidèles, surveiller les enfants de parents inquiets. A l'occasion, il lui arrive de menacer quelques personnes, mais la violence, pour lui, c'est terminé. Il en porte encore les cicatrices. Surtout dans sa tête. Alors quand le richissime Oscar Crumley lui demande de retrouver son demi-frère, Idir accepte : les fugues, c'est son rayon. Mais très vite, l'affaire prend une autre tournure. Tout ce qu'Idir cherchait à fuir le rattrape, l'accule. Et lorsqu'il voudra faire demi-tour, il sera trop tard.

 

Mon ressenti :

Après Paris la nuit et Balancé dans les cordes, me revoici avec Du vide plein les yeux.

Idir, trente ans, sort de prison et va devenir détective privé, il travaille alors pour toutes sortes de personnes. Il va être sur deux affaires :  retrouver le demi-frère d'Oscar Crumley. En parallèle, il est contacté pour retrouver une voiture, une R8, ce qui n'est pas banal.

Nous sommes dans les quartiers de  Paris, le héros est une "gueule cassée", qui sort de taule mais qui est près à tout pour s'en sortir.

L'écriture est toujours aussi nerveuse, pas de fioritures, on est vraiment dans l'essentiel, et pourtant c'est très noir. Tous les ingrédients du roman noir sont réunis, c'est extrêmement précis, ciselé, bien écrit. Un livre dont on sort complètement chaos.

 

Du vide plein les yeux - Jérémie GUEZ - La Tengo Editions 2013 - 221 pages.

 

Publié dans Bien aimé

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