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Le jour où Kennedy n'est pas mort de R.J. ELLORY

Publié le par Emma

Le jour où Kennedy n'est pas mort de R.J. ELLORY

Quatrième de couverture :

C'est l'une des histoires les plus connues au monde - et l'une des plus obscures. Le 22 novembre 1963, le cortège présidentielle de John F. Kennedy traverse Dealey Plaza. Lui et son épouse Jackie saluent la foule, quand soudain...
Quand soudain, rien : le président ne mourra pas ce jour-là.
En revanche, peu après, Mitch Newman, photojournaliste installé à Washington, apprend une très mauvaise nouvelle. La mère de Jean, son ex-fiancée, lui annonce que celle-ci a mis fin à ses jours.
Le souvenir de cet amour chevillé au corps, Mitch tente de comprendre ce qui s'est passé. il découvre alors que Jean enquêtait sur la famille Kennedy. Peu à peu, le photographe va s'avancer dans un monde aussi dangereux que sophistiqué : le cœur sombre de la politique américaine.

Mon ressenti :

Mitch Newman est photographe, il apprend que son ex fiancée, Jean, est morte, elle se serait suicidée. C'est la mère de cette dernière qui l'appelle, ils se sont sont séparés car Mitch a voulu aller couvrir en tant que photographe la guerre en Corée, il se sent donc dans l'obligation de rendre service à sa mère qui est seule, il se met donc à enquêter sur cette mort.
En parallèle, nous sommes en novembre 1963 juste après que J.F. Kennedy ait salué la foule dans une décapotable et l'histoire va se dérouler jusqu'en août 1964.
Jean enquêtait sur Kennedy, s'est-elle vraiment suicidée ? Pourquoi enquêtait-elle sur le clan Kennedy ? Qu'avait-elle découvert ?
On mélange donc histoire avec des personnages réels mais aussi des inventés, une histoire différente car il ne lui arrive rien dans cette voiture, nous sommes donc dans une uchronie politique, c'est prenant et assez bien mené. Kennedy a échappé à son destin, comment vont se passer les mois qui suivent ? On mêle tour à tour de la politique, les extravagances de Kennedy, les secrets, le sexe etc... pour avoir au final une bonne histoire, c'est bien ficelé, efficace et original.

 

Le jour où Kennedy n'est pas mort - R.J. ELLORY - Sonatine 2020 - 422 pages.

Publié dans beaucoup aimé

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Ma part de gaulois de Magyd CHERFI

Publié le par Emma

Ma part de gaulois de Magyd CHERFI

Quatrième de couverture :

C'est l'année du baccalauréat pour Magyd, petit Beur de la rue Raphaël, quartiers nord de Toulouse. Une formalité pour les Français, une événement sismique pour l'"indigène". pensez donc le premier bac arabe de la cité. Le bout d'un tunnel, l'apogée d'un long bras de fer avec la fatalité, sous l'incessante pression enamourée de la toute puissante mère et les quolibets goguenards de la bande. Parce qu'il ne fait pas bon passer pour un "intello" après l'école, dans la périphérie du " vivre ensemble" - Magyd et ses inséparables, Samir la militant et Momo l'artiste de la tchatche, en font l'expérience au quotidien.
Entre soutien scolaire aux plus jeunes et soutien moral aux filles cadenassées, une génération jour les grands frères et les ambassadeurs entre familles et société, tout en se cherchant des perspectives d'avenir exaltantes. Avec en fond sonore les rumeurs accompagnant l'arrivée au pouvoir de Mitterrand, cette chronique pas dupe d'un triomphe annoncé à l'arrière-goût doux-amer capture un rendez-vous manqué, celui de la France et de ses banlieues.

Mon ressenti :

Magyd habite la cité nord de Toulouse, c'est un récit romancé sur sa vie d'adolescent dans les quartiers.
Magyd est né en 1962 de parents algériens, ils vivent dans les quartiers nord de Toulouse et nous le suivons pendant ses années lycée. 
Magyd a été l'"élu" de sa mère," tu vas faire des études mon fils". Il va devoir d'ailleurs se battre dans tous les sens du terme parce qu'il aime la littérature, il ne fait pas du foot, sa mère trouve qu'il n'y a rien de pire que ce sport. Durant sa scolarité il va donner des cours de soutien aux élèves, nous sommes encore dans les années pendant lesquelles les filles n'ont pas accès à la culture, nous sommes à la charnière où elles vont commence à s'imposer. Il va être l'un des premiers de la cité à avoir le baccalauréat.
J'ai beaucoup aimé cette histoire qui raconte la vie de ce jeune Beur dans un quartier populaire. Le langage est fleuri et nous montre bien la vie. Il va devoir mener un vrai combat pour accéder à la culture mais sans devenir "trop" français non plus. Le livre prend fin tout juste fin  lorsque commence l'aventure Zebda.
J'ai raté l'auteur en début d'année alors qu'il était présent à un salon du livre dans un petit village pas loin de chez moi, c'est dommage car j'aurais bien aimé le rencontrer, c'était pour la sortie de son livre La part du Sarrasin.

 

Quelques extraits :

Page 11 : " Je mêlais sans scrupule des vers de René Char, d'Eluard ou d'Apollinaire avec mes minables élucubrations. Sans vergogne, je mélangeais le kérosène des grands avec mon fuel domestique. "

Page 200 :
" Comment dit-on "félicitations" en kabyle ?
- Tu sais maman, quand on te félicite.
- Non j'sais pas.
- Mais si ! Quand on dit à quelqu'un "bravo".
- Heu, non.
- Tu vois pas ? Quand on te dit "c'est très bien".
- Non.
Le Kabyle est comme ça, il félicite pas. Féliciter c'est détendre la corde qui expédie la flèche. Ça vous ramollit la fougue nécessaire au combat."

 

Ma part de Gaulois - Magyd CHERFI - Actes Sud 2016 -259 pages.
 

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Les larmes noires sur la terre de Sandrine COLETTE

Publié le par Emma

Les larmes noires sur la terre de Sandrine COLETTE

Quatrième de couverture :

Avec pour unique trésor un nourrisson dans les bras, la jeune Moe est amenée de force dans un centre d'accueil pour déshérités, surnommé "la Casse". La Casse, c'est une ville de miséreux logés dans des carcasses de voitures posées sur cale. On attribue à Moe une 306 grise. Plus de sièges arrière, deux couvertures, et voilà leur logement, à elle et au petit.
Au milieu de l'effondrement de sa vie, Moe connaît enfin un coup de chance : dans sa ruelle, cinq femmes s'épaulent pour affronter la noirceur du quartier. Elles vont les adopter, elle et son fils, et chercher ensemble une solution pour s'en sortir. Mais à quel prix ?

Mon ressenti :

Moe est une jeune fille, elle habite avec son mari et son fils. Son mari l'a séduite sur son lieu de vacances, elle a tout lâché pour le suivre, tellement impatiente de quitter son île. Sa vie avec lui va se révéler loin d'être rose, elle décide donc de prendre son fils et de s'en aller. Alors que tout ne se passe pas comme prévu, elle est rattrapée par les services sociaux, elle se retrouve à habiter dans une casse de voitures. On lui attribue une voiture qui va devenir son lieu de vie, dans une allée à côté de cinq femmes qui se serrent les coudes et qui vont les prendre sous leurs ailes.
Voilà bien longtemps que je n'avais pas lu un Sandrine Colette, il m'a fallu faire une pause assez longue car j'avais comme une overdose de violence et noirceur. Du coup, la pause a été très bénéfique car j'ai beaucoup apprécié ma lecture. C'est comme d'habitude loin d'être rose, l'histoire de Moe et son fils est très dure, il y a des passages très éprouvants, cependant, il y ici et là quelques lumières. Au fil de l'histoire, nous allons connaître le parcours de chacune de ses copines d'infortune, leur vie et comment elles sont arrivées là avec des portraits de chacune d'entre elles. 

 

Les larmes noires sur la terre - Sandrine COLETTE - Denoël 2017 - 379 pages.

Publié dans beaucoup aimé

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